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La médecine chinoise, aujourd'hui ?

La médecine chinoise telle qu'elle est aujourd'hui pratiquée plonge ses racines dans la plus haute antiquité. Fondée sur la philosophie orientale, et notamment le taoïsme, elle insiste sur l'importance de la place de l'homme dans son environnement.
La vie moderne, sa frénésie, la médecine qui en découle, nous éloignent de cette préoccupation et tendent à nous persuader que nous avons rompu ce lien et réussi à dominer en grande partie les lois naturelles. La médecine chinoise, naturaliste au sens littéral, peut-être considérée comme un outil permettant à l'homme de se resituer dans les cycles de la nature et de lui faire retrouver la perception de son rythme intérieur. L'idée défendue, c'est que la santé de l'homme ne réside pas dans sa faculté à s'affranchir des lois de la nature mais, au contraire, à opérer une symbiose subtile afin de s'en rendre complice.

Qi, méridiens, dérèglement d'un organe :
que recouvrent ces termes?

Le "Qi" désigne, dans l'univers, ce qui est à l'origine de toute manifestation minérale, végétale, animale ou humaine. Il est "essence de vie" ou "énergie vitale" qui anime toute chose, visible ou invisible. Il se manifeste tant comme matière (forme), que comme énergie (sans forme). Toute chose ou phénomène, dans l'univers, naît de l'agrégation ou de la condensation du Qi et meurt de sa dispersion.



Sur le plan de la médecine chinoise, on retiendra ici, que :

  • le Qi de l'être humain est un flux constant d'énergie dont la libre-circulation assure le bon fonctionnement et la résistance du corps.
  • Tant que le Qi circule correctement, sans obstruction, l'organisme est en état de se défendre. Si survient un blocage entravant cette circulation, et qu’il dure, l’organisme s’affaiblit et la maladie peut se développer..
  • Le Qi est présent sous forme de matière (sang, liquides organiques, organes, tissus, etc.) et sous forme d'énergie pure (mentale, émotionnelle, spirituelle, etc.). En agissant sur le Qi, la médecine chinoise traite l'esprit comme le corps.

Le "Qi" de l'être humain tire sa force et son renouvellement de toutes les énergies qu'il reçoit : son énergie innée (transmise à la naissance), celle de l'air qu’il respire et celle que lui procurent les aliments. Cette énergie est à la base de tous les échanges dans le corps et de toutes les relations que le corps entretient avec l'extérieur. C'est un élément fondamental en médecine chinoise.

Les méridiens eux, sont les vecteurs de cette énergie. Ils assurent la cohésion de l'organisme, reliant toutes les parties entre elles. Ils permettent la circulation d'énergie dans le corps et font le lien entre les énergies telles le climat, l'ensoleillement, la température, qui influencent toutes choses vivantes, et donc l'homme.

L'organe, en médecine chinoise, est considéré comme un ensemble physiologique. Font partie de ce système : l'organe lui-même, son méridien, certaines zones du corps sur le trajet de ce méridien, différents tissus, certains comportements psychologiques ou émotionnels et même des relations avec d'autres organes. Le dérèglement d'un organe peut s'observer à tous les niveaux de ce système.

Exemple : le système organique du Poumon
Le Poumon permet la respiration. Il assure l’oxygènation du sang et l’élimination du dioxyde de carbone, produit du métabolisme.
Mais ses fonctions, en médecine chinoise, recouvrent un domaine plus large : il contrôle les mouvements et la circulation du Qi dans l’organisme (il contrôle par ce biais les méridiens et les vaisseaux sanguins dans lesquel circule le Qi), il sert de bouclier aux autres organes contre les agents pathogènes venant de l’extérieur (maladies infectieuses courantes), il assure le réchauffement et l’humidification de la peau et des muscles et la bonne évacuation des liquides (urines, sueur). Il est en relation avec certains tissus (la peau et les poils), avec un des cinq organes (l’odorat), avec un état émotionnel (la tristesse, le chagrin).
Dans la théorie des cinq éléments, il est lié au Métal. Il contrôle la voix (qui sera forte ou faible en fonction de son état), etc.

 

La médecine chinoise parle souvent de blocage.
Quel en est le sens ?

En médecine chinoise, le blocage correspond à une circulation interrompue ou freinée de l'énergie, du sang, ou des liquides organiques.
Un exemple simple : l'hématome. À la suite d'un choc apparaît un "bleu", le sang stagne, entraînant, par voie de conséquence, un blocage de l'énergie (dans ce cas, l'énergie est la force qui propulse le sang) et ce blocage provoque la douleur.
Mais ces blocages peuvent être aussi d'origine psychique. Ainsi, un stress (excessif, pathologique) peut engendrer une constriction sanguine qui va empêcher le sang de "nourrir" cerains tissus ou certaines fonctions organiques. Cela peut provoquer une gêne transitoire ou des dégâts organiques nettement plus importants.

La médecine chinoise s'adresse-t-elle au corps ou à l'esprit ?

Dans la philosophie extrême-orientale il n'y a pas de dissociation entre le corps et l'esprit.
Pour la théorie médicale chinoise, chaque organe gère une partie de la psyché. C'est pourquoi un corps mal entretenu (hygiène de vie) ou déficient peut engendrer des perturbations psychiques, tout comme un esprit émotionnellement perturbé peut modifier le comportement organique.
La médecine chinoise, par l'intermédiaire du système des méridiens, permet d'accéder aux deux niveaux simultanément et soigne l'être dans son ensemble.

Une démarche spirituelle est-elle nécessaire ?

Aucune démarche spirituelle n'est requise. Il est simplement nécessaire qu'un climat de confiance s'instaure entre le praticien et le patient, comme dans toute relation de ce type, ce qui doit inciter le patient à garder un esprit critique.

La médecine chinoise et la médecine occidentale ?

En Chine, les deux médecines sont utilisées conjointement et donnent des résultats très satisfaisants (les deux cohabitent dans les hôpitaux). En effet, si ces deux approches de la médecine diffèrent profondément et s'opposent parfois quant à leurs conceptions fondamentales concernant la vie et la maladie, elles sont, par certains aspects, tout à fait complémentaires. La médecine moderne s'efforçant de comprendre la maladie par l'étude microscopique et la médecine chinoise privilégiant l'analyse de l'homme du point de vue macroscopique.